Les Gosses de la Kasbah

 

Tout commence en septembre 2001. Le monde entier pestait contre les méchants islamistes terroristes et nous, Massimo, un couple d’amis et moi, allions dans la tanière du loup, au Maroc,

à Tanger. Objectif : acheter une maison à la Kasbah.

Avec Massimo, nous avions vécu deux ans à Alger où est né notre fils Parvis. La période certainement la plus heureuse de notre vie. En ce moment d’ennui et sans doute de crise, Tanger

était peut-être un retour au passé et retrouver certaines des atmosphères magiques d’Alger la blanche.

C’est ce qui s’est passé. Immergée dans les odeurs connues de cumin mêlé au coriandre, au safran et à l’ail et le parfum de la mer montant jusqu’aux maisons les plus cachées de la

Kasbah, ébouriffée par le vent d’est qui - comme l’explique Tahar Ben Jelloun, - « entre et sort de la vieille et de la nouvelle ville en vertigineux tourbillons », entourée d’une bande de

gamins pétulants, je me suis retrouvée à mon aise. Tout comme alors, sauf qu’à Alger les enfants ne demandaient pas, ils se moquaient de nous: Jésus à la poubelle… en jouant au foot avec

un rat mort.

C’est lui - le ballon, le besoin de ballon - qui a été le départ de ma rencontre avec mes petits voisins insistants. Après les bics, les albums à dessiner, les casquettes et les bonshommes

miniature, on en était passé au ballon professionnel et aux maillots - bleus comme leur équipe et ceux de la nationale italienne. Nous sommes devenus amis.

Ils frappaient tous les soirs à la porte, venaient voir si j’avais quelque chose de nouveau pour eux ou amenaient un copain qui n’avait encore rien reçu.

(tratto dalla traduzione francese di Madeleine Carbonnier, ed.Khbar Bladna, Tanger 2011)

 

 

 

 

 

 

 

 

La presentazione

del libro a Tangeri

 

 

 

 

 

 

 

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